Des origines au Xème siècle

Coupiac le château nuit
Coupiac, le château

Dans la région de Saint Affrique, on recense une soixantaine de statues
menhirs. La découverte d’une statue Menhir à la Prade avant 1901 par l’abbé Hermet de St Izaire, ainsi que deux autres à Réganel, fait état d’une occupation humaine de 2500 à 3000 ans avant J.C à Coupiac.

Les richesses minéralogiques du Sud-Aveyron : fer de Roquecézière, cuivre des environs de Montclar et de Saint-Juéry, alun de la région de Saint-Sernin et de Plaisance, ont contribué à la commercialisation des poteries sigillées de la Graufesenque près de Millau.
Le sud du massif central fut progressivement envahi par les Celtes vers l’an 1,000 avant J.C, puis conquis par les Romains en 121 avant J.C. Coupiac restera sous domination romaine jusqu’au Vème siècle après J.C, on dit même que Jules César, passant à Roquecézière, y avait apprécié les grives du Camarès.

C’est près du rocher dominant la vallée du Mousse que le maître gallo romain, surnommé Cupidus possédant la région de Coupiac y fit construire sa villa qui devint Cupidiacum, qui s’est abrégé en Copiacum, a donné en langue d’Oc « Copiac » et en français « Coupiac ».

 

La féodalité : X-XIV siècle

Après la naissance de la déodalité avec les baronnies carolingiennes, comtes et vicomtes s’approprièrent petit à petit, de part leur fonction, les biens dont ils avaient la responsabilité du IX et Xième siècle, et les rendirent héréditaires dans leurs familles.

Ainsi naquît toute une hierarchie seigneuriale avec suzerains et vassaux.
Se faisant la guerre pour défendre leur patrimoine, ils construisirent des châteaux forts qui furent élevés sur les mêmes emplacements que les anciennes «villas» gallo-romaines. Ce fût le cas à Coupiac.

Coupiac le château vue générale
Coupiac, le château
Coupiac le château matin
Coupiac, le château

Au IX siècle : le premier château de Coupiac

Nous ne savons que très peu de choses sur ce premier château. Ignorant le nom du seigneur qui le fit construire (Coupiac serait mentionné dans les chartes de cette époque). Il occupait l’emplacement du château actuel.

Du X au XIII siècle

Le château fut la propriété commune des comtes de Rodez et de l’évêque de Rodez, puisque le Comte à cette époque devait rendre hommage à l’évêque.

Coupiac le château
Coupiac, le château
Coupiac le château fête
Coupiac, le château de nuit

Les de Panat ET leurs successeurs

Le comte de Rodez cède au vicomte de Panat le château de Coupiac en 1238, ennuyé de rendre hommage à l’évêque.
Il fit construire un four banal, finir les forteresses puis il y eut les nominations des syndics.

Au XVème siècle, les de Panat, font reconstruire leur château de Coupiac pour en faire une habitation plus confortable dans un climat plus doux et auprès d’une population plus dense et en extension.

Après la guerre de religion, des routiers, des rôdeurs, des hommes d’armes de toute sorte déferlaient sur toute la région semant la terreur et la ruine.

Les Coupiagais demandent alors à Louis de Panat de construire une enceinte fortifiée autour du village.
Ce mur d’enceinte comprenait au moins trois portes, seule la porte placée sous le presbytère est encore intacte.

Louis de Panat refusant la clé d’une porte aux Coupiagais pour entrer et sortir à leur gré, ceux-ci se plaignirent au roi de France, Louis XI. Finalement, Louis de Panat fut condamné à afire une clé et placé une serrure sur le dit portail.

En 1753, Brunet Castelpers Panat demande la construction d’une église dans Coupiac pour remplacer celle de Massiliergues et la chapelle Saint-Pierre, trop petite pour contenir la foule des fidèles venant vénérer le « Saint Voile ».

Puis son fils, le dernier des Panat, propriétaire du château et de la seigneurie de Coupiac vendit le tout en 1778 à Izarn de Méjanel, gouverneur de Saint-Sernin. Par une de ses filles, le château fut la propriété des de Moncan. Bonnet, le notaire de Plaisance, recheta le château à la famille de Moncan.

L’abbé Souyris le racheta à son tour en 1872 et le légua à la « fabrique » de Coupiac.

En 1906 , on demande aux héritiers de l’abbé Souyris de revendiquer le château pour qu’il ne devienne pas propriété de l’État. En 1908, il revint à la paroisse de Coupiac. Ainsi en 1981, la commune de Coupiac réchète le château et en est toujours propriétaire.

En 1982 est fondé l’association « Los Amics del Castel de Copiac » dont le but est la restauration et l’animation culturellle du château.

Les anciens remparts

Pendant la guerre de 100 ans, un climat malsain règne dans la région…

Le 14 mai 1372 : près de 70 hommes d’armes franchissent la palissade entourant le village mais échouent à la porte de la basse-cour, porte actuelle du château. C’est à la suite de cette situation que les Coupiagais construisent une enceinte fortifiée autour du village.

De nos jours, il ne reste aucune trace des remparts, mais vous pourrez apprécier la place du Valat qui se situait au pieds des anciens remparts, c’était même certainement un fossé de protection. « Valat » en Occitan signifie « fossé ». Et par la même occasion, vous pourrez découvrir la fontaine du Telon…

Coupiac plan cadastral mur enceinte fortifié

Le quartier de l’église

Au Moyen Âge, à la place du château se trouvaient les jardins du château.

Autrefois, le seul lieu de culte au village était la Chapelle St-Pierre, dépendante du château et appartenant au seigneur. L’église de la paroisse de style Roman, se situait à Massilliergues (800 m au nord du village).

En 1762, une première église fut construite dans le village, pour accueillir l’afflux de pèlerins vénérant la relique du St-Voile, mais comme elle menaçait de s’effondrer, une autre église est construite.

Le quartier de l’ancien couvent

Depuis 2 siècles , des sœurs de congrégations différentes se sont succédées…

Au début du XIX ème siècle, les sœurs de l’Union venant de Brusque furent les premières habitantes de ce couvent remplacées, à partir de 1868, par les religieuses de la congrégation la Sainte Famille de Villefranche de Rouergue.

Le couvent ferme ses portes le 31 août 2001. Il abrita pendant longtemps une école privée.